C’est à ce moment précis, au moment où l’avion ramassait toutes ses forces pour s’élancer, vrombissant et s’époumonant sur la piste de décollage, que la sensation l’a traversée pour la première fois. La sensation que, peut-être, le Chemin n’existait pas. Et n’avait jamais existé. Que ce Chemin, si ridiculement petit par rapport à l’immensité de l’horizon qu’elle apercevait à travers le hublot, n’avait été qu’un songe. Que ce…